En 2023, la tonne de cuivre a franchi le seuil des 9 000 dollars sur les marchés mondiaux, malgré un ralentissement industriel en Chine. Les prévisions pour 2025 intègrent déjà l'impact d'une demande accrue liée à la transition énergétique, tandis que les stocks mondiaux restent historiquement bas.
Les variations du prix au kilogramme dépendent d'accords commerciaux, de tensions géopolitiques et de la capacité d'adaptation des filières de recyclage. Certains producteurs sud-américains anticipent d'ailleurs des ajustements de leur offre face à des contraintes environnementales plus strictes.
Plan de l'article
Le cuivre en 2025 : un métal au cœur des enjeux économiques mondiaux
En 2025, le cuivre s'installe plus que jamais au centre du jeu industriel mondial. Métal non ferreux, reconnu pour sa conductivité et sa robustesse, il s'impose dans tous les secteurs clés. Que l'on parle de transition énergétique, de généralisation des véhicules électriques, d'essor des réseaux intelligents ou de rénovation massive du bâti, la demande ne cesse de grimper. Dans l'électricité, la plomberie, la construction, l'électronique ou l'industrie, la présence du cuivre est devenue incontournable. Les installations solaires, les câbles électriques et les chantiers de rénovation s'appuient tous sur ce métal stratégique, aussi bien en France qu'à l'international.
Le Chili, toujours en tête sur la production mondiale, suivi de près par le Pérou et la République Démocratique du Congo, donne le ton sur l'offre minière. Au moindre accroc, qu'il soit logistique ou politique, ces géants miniers influencent instantanément le cours fixé à Londres sur le London Metal Exchange (LME). Les marchés français, de Paris à Marseille, s'ajustent à ces soubresauts mondiaux. La demande, elle, grimpe portée par les investissements publics et l'impératif de verdissement de l'économie.
Un élément vient bousculer l'équation : la capacité du cuivre à être recyclé à l'infini. Le recyclage des métaux, en particulier du cuivre, permet d'économiser jusqu'à 85% d'énergie comparé à l'extraction primaire. Cette logique d'économie circulaire s'organise en France autour d'acteurs structurants comme AIR OI à Sainte-Clotilde, tout en respectant des exigences réglementaires strictes. Conséquence directe : la valorisation des différentes qualités de cuivre, millberry, dénudé ou mêlé, tire la compétitivité des filières locales vers le haut.
Pour mieux cerner les forces qui animent ce marché, voici les leviers principaux :
- Transition énergétique : moteur de la demande, elle accélère le besoin en cuivre pour électrifier et rendre la mobilité plus propre.
- Recyclage : permet de sécuriser l'approvisionnement tout en réduisant drastiquement l'empreinte carbone.
- Marché mondial : piloté par le LME, il reste sous la coupe des grandes puissances minières.
Quels facteurs expliquent les variations du prix du kilo de cuivre ?
Le prix du cuivre au kilo ne se résume pas à un simple jeu de l'offre et de la demande. Le marché s'organise autour de multiples paramètres : marchés mondiaux, qualité du métal, réalités locales. Premier élément à surveiller : le cours mondial, déterminé quotidiennement sur le London Metal Exchange (LME) en dollars. La moindre variation de la parité euro/dollar se répercute immédiatement sur les tarifs affichés en euros chez les récupérateurs et plateformes hexagonales.
Autre point clé : la pureté du métal. Un cuivre millberry, pur et parfaitement dénudé, se négocie bien plus cher qu'un cuivre mêlé ou étamé. À quantité égale, le tri, la séparation rigoureuse des catégories, l'absence d'alliages ou d'oxydation, jouent directement sur la valorisation. Les professionnels privilégient toujours le cuivre sans gaine ni impureté pour maximiser le rendement.
La dynamique d'offre et de demande locale complète ce tableau. Un ralentissement de l'approvisionnement au Chili, au Pérou ou en RDC, ou une hausse soudaine des besoins dans la construction ou l'électromobilité, et les prix s'emballent. Les stocks mondiaux, surveillés de près, servent d'indicateur avancé pour anticiper les tendances de marché.
Voici les principaux éléments qui influencent le tarif du cuivre :
- Le coût de l'énergie : il agit directement sur la rentabilité de l'extraction et du recyclage, et donc sur le prix final.
- Les réglementations environnementales et les politiques monétaires internationales : elles modifient les conditions de compétitivité du secteur.
- Les tensions géopolitiques et l'arrivée d'innovations technologiques : ces facteurs redessinent constamment la hiérarchie des pays producteurs.
En 2025 comme les années précédentes, le prix du kilo de cuivre continue de refléter à la fois la conjoncture mondiale, les arbitrages industriels et la disponibilité réelle du métal sur le marché local.
Zoom sur l'évolution attendue du prix du cuivre par kilogramme en 2025
Les prévisions pour 2025 annoncent un marché du cuivre sous tension. Les industriels guettent chaque soubresaut du cours international sur le London Metal Exchange. Selon les dernières analyses, le prix moyen du kilo de cuivre devrait naviguer entre 7,80 € et 9,50 €, avec des écarts sensibles selon la qualité et la pureté. Le cuivre millberry, pur et dénudé, restera la référence la plus recherchée, approchant les 9,50 €/kg, tandis que le cuivre mêlé ou étamé sera bien moins coté.
Cette tendance s'explique par la pression grandissante de la transition énergétique et l'essor des véhicules électriques. Construction, électronique, plomberie, industrie : partout, la demande s'intensifie. Mais l'offre peine à suivre, même chez les géants comme le Chili, le Pérou ou la RDC. Le recyclage, désormais pilier du secteur, vient alléger la pression sur la matière première, mais ne suffit pas à compenser l'ensemble des besoins.
Du côté des analystes, les avis convergent sur une progression des prix. WalletInvestor envisage une hausse modérée pour 2025-2026, tandis que LongForecast mise sur une augmentation plus affirmée. La Banque mondiale, quant à elle, anticipe déjà un prix de 7 769 USD/tonne à l'horizon 2030. En France, à Paris comme à Marseille, le marché se cale sur ces tendances, avec des écarts dus à la concurrence entre ferrailleurs et à la disponibilité du cuivre recyclé.
| Type de cuivre | Prix moyen 2025 |
|---|---|
| Cuivre millberry | 9,50 €/kg |
| Cuivre dénudé | 9 €/kg |
| Cuivre mêlé | 8 €/kg |
| Cuivre étamé | 4,00–4,40 €/kg |
| Cuivre avec gaine | 1,50–6 €/kg |
Conseils pratiques pour vendre son cuivre au meilleur prix cette année
Le marché du cuivre en France reste dynamique. Les ferrailleurs, de la capitale aux grandes villes du sud, sont soumis à la fois à des règles européennes strictes et à la volatilité des cours internationaux. Pour maximiser vos gains lors de la revente, il faut aborder la démarche avec méthode. Trier le métal avec minutie s'impose comme une évidence : un lot de cuivre millberry, débarrassé de toute gaine et d'une grande pureté, peut partir jusqu'à 9,50 €/kg, alors qu'un cuivre mêlé ou étamé dépassera rarement 4,40 €/kg. Optez pour du cuivre dénudé, et bannissez le brûlage, qui détruit la valeur et vous expose à des sanctions.
Quelques conseils pour tirer le meilleur parti de votre cuivre :
- Triez vos métaux selon leur catégorie : millberry, dénudé, mêlé, étamé, avec gaine.
- Insistez sur une pesée sur balance certifiée : la fiabilité et la traçabilité du professionnel se mesurent aussi à ce détail.
- Gardez un œil sur le cours du cuivre sur le London Metal Exchange avant toute négociation, car les tarifs répercutent instantanément les mouvements internationaux et l'évolution du taux de change.
- Comparez les prix proposés en centres agréés et sur les plateformes en ligne, en particulier pour des volumes significatifs.
Le secteur du recyclage des métaux est encadré par des normes précises : la directive européenne 2008/98/CE impose un haut niveau de traçabilité et de transparence. Des entreprises comme AIR OI à Sainte-Clotilde assurent un pesage fiable et un paiement sans délai. En région, les professionnels du secteur jouent la carte de la proximité, tandis que les plateformes numériques misent sur des prix attractifs pour les grandes quantités. Une chose ne change pas : cuivre pur et alliages ne boxent pas dans la même catégorie. Laiton, bronze ou cupronickel ne rivalisent jamais avec la valorisation d'un cuivre parfaitement trié.
À l'aube de 2025, le cuivre reste le thermomètre des ambitions industrielles et énergétiques, et personne ne souhaite rater le prochain sursaut du marché.

