Depuis la mi-2024, plusieurs plateformes majeures de trading de cryptomonnaies ont modifié leur politique d'accès en France, à la suite d'ajustements réglementaires imposés par l'Autorité des marchés financiers. Bybit a suspendu ses services pour les utilisateurs français, tout en préparant une relance sous licence européenne.
La période de transition impose un calendrier serré aux utilisateurs : il faut s'organiser pour retirer ses fonds à temps, tout en sélectionnant une plateforme de remplacement adaptée et conforme à la nouvelle donne imposée par l'AMF. Certains services restent partiellement disponibles, mais d'autres options gagnent rapidement du terrain auprès des investisseurs hexagonaux.
Plan de l'article
Bybit en France : ce qui change avec la régulation en 2025
La réglementation européenne MiCA bouscule le secteur crypto en 2025 : la normalisation s'impose. En France, toute plateforme crypto doit désormais répondre aux critères stricts de prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) fixés par l'AMF. Bybit, géant international fondé par Ben Zhou en 2018, n'échappe pas à la règle. Présent dans plus de 160 pays, fort de 70 millions d'utilisateurs et d'un siège social à Dubaï, Bybit doit désormais obtenir une licence MiCA valable dans l'Union européenne, supervisée par une autorité reconnue comme la FMA autrichienne pour rester actif sur le sol français.
Ce nouveau cadre balaye les anciennes habitudes des exchanges crypto : fini l'anonymat, place à une surveillance accrue et à des exigences claires :
- Vérification d'identité renforcée (KYC) pour chaque utilisateur français
- Transparence accrue imposée à Bybit sur ses opérations
- Contrôle régulier par les régulateurs européens et français
L'obtention de la licence est la clé qui ouvre le marché français. Sans ce feu vert réglementaire, Bybit ne pourra plus enregistrer de nouveaux clients et devra limiter certains services pour les comptes existants. La concurrence s'intensifie face aux acteurs déjà conformes comme Binance, Kraken ou Coinhouse. Pour les utilisateurs, cela implique de se montrer attentif à la conformité de chaque plateforme d'échange et de suivre de près les communications de l'AMF.
Quelles conséquences pour les utilisateurs français de Bybit ?
Pour les utilisateurs français de Bybit, la régulation 2025 va se traduire par une série de changements concrets. Le KYC renforcé devient la nouvelle norme : justificatifs d'identité et de domicile seront exigés, sans quoi l'accès pourra être restreint. L'authentification à deux facteurs (2FA) passe du statut d'option à celui d'étape obligatoire à chaque connexion. Sécurité renforcée, mais fin de la facilité d'inscription qui caractérisait les plateformes offshore.
Les services proposés vont aussi évoluer. Certaines offres, telles que la carte Bybit (Mastercard) ou les solutions de revenus passifs via Bybit Earn, risquent d'être temporairement suspendues ou remodelées pour coller aux exigences légales. Les produits comme le copy trading, les trading bots ou le launchpad feront l'objet d'un contrôle spécifique de la part de l'AMF, avec des modalités d'accès qui pourraient changer pour les résidents français.
L'expérience utilisateur ne sera plus la même, que l'on débute ou que l'on trade à plein temps. Les ouvertures de compte rapides, c'est terminé : place à des contrôles systématiques, à des délais d'examen des documents et à une traçabilité plus poussée des transferts. L'accès à la carte bancaire Bybit, y compris pour Visa ou Apple Pay, dépendra du respect strict des nouvelles règles.
Le service client sera aussi sur le pont : il devra traiter les demandes en lien avec la conformité, accompagner dans la transition et répondre aux exigences françaises. Pour éviter toute mauvaise surprise, il vaut mieux préparer à l'avance les justificatifs nécessaires et surveiller régulièrement les messages officiels de Bybit.
Choisir entre Bybit EU et les alternatives : critères et points de vigilance
Le nouveau contexte MiCA rebat les cartes. Pour l'utilisateur français, la question se pose : Bybit EU ou une autre plateforme crypto régulée ? Le choix ne se limite plus à l'aspect tarifaire ou à la qualité de l'interface.
La sécurité prime. Il faut vérifier si la plateforme dispose d'une licence européenne, si elle est supervisée par l'AMF ou une autorité reconnue comme la FMA autrichienne. Le KYC est désormais incontournable, quelle que soit la plateforme.
Points à comparer
Pour faire le bon choix, plusieurs critères doivent être examinés :
- Réputation : consultez les avis sur TrustPilot, CoinMarketCap, Coingecko, l'App Store et le Play Store. Les notes reflètent souvent la qualité du support et la fiabilité technique.
- Diversité des actifs : Bybit EU propose encore une offre large, mais Binance, OKX, Kraken ou Bitget restent très compétitifs, avec parfois des tokens ou produits non disponibles ailleurs.
- Frais : comparez les frais maker/taker. Les écarts sont parfois minimes, mais sur le long terme, ils peuvent peser lourd pour les gros volumes.
- Facilité d'utilisation : l'ergonomie, la rapidité d'exécution et la personnalisation des outils de trading sont décisives. Les retours des utilisateurs sur les stores valent parfois plus que la documentation officielle.
La liquidité, notamment sur les produits dérivés, reste un point fort de Bybit, Binance ou OKX par rapport à des plateformes plus locales comme Coinhouse ou Trade Republic. Pensez aussi à la disponibilité du support client, à sa réactivité en cas de souci, et à la facilité d'accompagnement lors de la migration réglementaire.
Le choix d'une plateforme ne se limite plus à la recherche du tarif le plus bas ou du plus grand catalogue. Ce qui compte désormais : allier conformité, profondeur de marché et expérience utilisateur sans friction.
Transférer ses actifs et acheter des cryptomonnaies en toute sécurité
Transférer ses actifs numériques ne relève plus d'une simple formalité. Les utilisateurs français jonglent avec plusieurs méthodes : virement bancaire SEPA, carte bancaire, mais aussi Apple Pay, Google Pay, ou des solutions comme Zen.com et Advcash. Bybit permet encore l'achat et la vente de bitcoin, ethereum et stablecoins (USDT, USDC) via des canaux variés, tout en mettant l'accent sur la sécurisation des transferts.
Le choix du wallet fait toute la différence. Mieux vaut privilégier un portefeuille externe : Ledger, Trezor, Metamask ou Trust Wallet offrent une protection renforcée par rapport aux plateformes centralisées. Retirer ses fonds vers un wallet personnel, couplé à l'activation du 2FA, limite l'exposition aux risques, surtout en cas de transferts importants.
Pour les opérations ponctuelles ou les conversions rapides, Bybit met à disposition différents outils : P2P, Swap, Bridge. Ces solutions facilitent le passage d'une blockchain à une autre, ou d'une monnaie à une autre, tout en réduisant l'impact de la volatilité grâce à l'usage des stablecoins. L'interface de la plateforme reste claire pour choisir le bon canal, que ce soit pour un échange direct entre particuliers ou une conversion instantanée.
Dans un univers crypto en pleine mutation, la sécurité repose autant sur la vigilance de chacun que sur la robustesse de l'écosystème technique. Entre paiement instantané, cold wallets et outils de conversion, les investisseurs trouvent désormais des réponses adaptées aux nouvelles exigences réglementaires et à leurs propres attentes.
